Claude Monet, Nymphéas (détail), 1916-1919. Musée Marmottan Monet / Joan Mitchell, Quatuor II for Betsy Jolas (détail), 1976. © The Estate of Joan Mitchell.
Du 5 Octobre au 27 Février 2023, l’oeuvre de Claude Monet dialogue subtilement avec celle de Joan Mitchell, à la Fondation Louis Vuitton. Découvrez le regard singulier qu’ils portaient à la nature et au paysage, et laissez-vous surprendre par la rétrospective consacrée à Joan Mitchell.
Jamais l’oeuvre de Claude Monet (1840-1926) n’avait été confrontée à celle de Joan Mitchell (1925-1992) au sein d’une même exposition. Pour la première fois, « Monet – Mitchell » initie cette rencontre, où les Nymphéas se mêlent à un choix ciblé de tableaux appartenant à la seconde génération de l’expressionnisme-abstrait.
Si Joan Mitchell s’est défendue d’une quelconque influence, l’exposition met en lumière la porosité de certaines thématiques liant ces deux grands peintres. Le fait est que l’artiste américaine s’est installée en 1968 à Vétheuil, une petite commune du Val-d’Oise où avait également séjourné Claude Monet de 1878 à 1881, et a inévitablement peint les mêmes paysages que ce dernier. « J’aime le dernier Monet mais pas celui des débuts », confia t-elle au critique Irving Sandler. Le « dernier Monet », désigne en fait les tableaux que ce dernier réalisa à Giverny de 1893 à 1926, ayant décidé de peindre son jardin jusqu’à sa mort.
Ainsi l’exposition retrace les dernières années de sa vie, où il contempla inlassablement ses Nymphéas, caractéristiques de sa peinture mélancolique et profonde. D’abord sous le feu de la critique, les grands ensembles de l’Orangerie trouveront leur reconnaissance dans les années 1950, alors qu’émerge l’expressionnisme abstrait américain, faisant de Monet le précurseur de la modernité américaine.
L’exposition « Monet – Mitchell » initie plus qu’un simple rapprochement entre les oeuvres des deux grands artistes. Elle souligne leur besoin commun de retranscrire la beauté des paysages qui les entoure. Tous deux projettent sur la toile les émotions que leur procure la nature, dans un ballet de couleurs vibrantes et de coups de pinceaux cinglants. Tous deux peignent pour survivre et leurs peintures témoignent à la fois de leur solitude et de leurs pertes.
Pour prolonger votre visite, n’hésitez pas à découvrir la rétrospective dédiée à Joan Mitchell, qui apporte un certain éclairage sur la vie de cette artiste, partagée entre New York et Paris.
Soyez le premier à commenter