J’ai cassé une oeuvre dans un Musée !
Mardi je suis allée au Musée Cognacq-Jay et j’ai cassé une oeuvre de Boilly…
Bam! quelqu’un me rentre dedans et voilà que l’oeuvre tombe et le verre se casse… Heureusement la conservatrice du musée l’a tout de suite raccroché.
Heureusement cette histoire est le fruit pur de mon imagination provoquée grâce au trompe l’oeil de Boilly.
Savez-vous que Boilly a inventé le trompe l'oeil!
Originaire du Nord de la France, Boilly part à la conquête de la capitale à l’âge de 24 ans, en 1785, pour ne plus jamais la quitter. Peu intéressé par la grande histoire de Paris, il est fasciné par la modernité de la ville, son effervescence et ses spectacles. Boilly, en chroniqueur de la vie quotidienne, dresse le portait intime d’une génération.
Artiste virtuose, prolifique et inclassable, Louis-Léopold Boilly (1761-1845) se fait le chroniqueur enthousiaste de Paris pendant soixante ans, d’une révolution à l’aube d’une autre (1789 et 1848). Il est à la fois le portraitiste des Parisiens, le peintre de scènes urbaines, l’inventeur de trompe-l’œil saisissants et l’auteur de caricatures piquantes.
L’artiste se représente souvent dans ses tableaux.
Savez-vous combien de fois est-il représenté sur cette oeuvre ?
(réponse 3 – 2 portrait et une évocation à son nom sur le chèque en donnant son adresse pour recevoir des commandes.) Tout au long du parcours de l’exposition, le visiteur est invité, dans un jeu de piste ludique, à retrouver le visage ou les indices de la présence de Boilly.
Artiste ayant beaucoup d’humour, Boilly portraitiste se double volontiers du caricaturiste, posant sur ses concitoyens un regard amusé, voire mordant. L’exposition dévoile également le jeu raffiné auquel se livre l’artiste pour se mettre lui-même en scène. Il brosse des autoportraits pleins de dérision, multiplie les signatures et se glisse parmi les protagonistes de ses scènes de foule, à l’image d’un Alfred Hitchcock dans ses films. Ces stratagèmes instaurent une relation complice entre l’artiste et le spectateur.
Chroniqueur d’un Paris en pleine évolution, il se place au milieu de ses contemporains en véritable témoin. Boilly se fait le témoin d’une société nouvelle et de ses divertissements : il révèle la fureur que suscite le théâtre ou l’effervescence des Grands boulevards, en portant toujours son intérêt sur les réactions du public.
Savez-vous que Boilly a une salle dédiée au Musée du Louvre !
Les visages de Paris
À partir de 1800, Boilly s’impose comme l’un des portraitistes les plus recherchés de la capitale. Il brosse le portrait de toutes les Parisiennes et de tous les Parisiens, célèbres ou inconnus, comme de personnalités de passage. Il développe une production « éclair » qui connaîtra un succès considérable. Il réalise ces portraits en seulement deux heures, dans un format réduit (21 x 16 cm), toujours orné d’un même cadre doré. 5000 visages furent ainsi immortalisés par le pinceau de Boilly. Boilly est également l’auteur d’un ensemble de caricatures qui s’attachent à décrire les caractères de ses contemporains à la manière d’une comédie humaine.
Le Paris des artistes
Au cœur d’un vaste réseau d’artistes, Boilly nous invite à découvrir les ateliers de ses confrères, tels que le sculpteur Houdon ou le peintre Isabey. En creux, il offre une réflexion sur la mutation du milieu artistique, l’émergence du public et le développement du marché de l’art. En présentant un Trompe-l’œil au Salon de 1800, Boilly fait scandale. Il fera de ce genre l’une de ses spécialités et la preuve de sa virtuosité. Curieux de tout, Boilly se fascine pour les innovations techniques de son temps : il collectionne les instruments d’optique qu’il utilise pour perfectionner l’illusionnisme de certaines compositions. Pour la première fois, une sélection de ces objets sera présentée en regard des œuvres. Des boulevards aux boudoirs Une dernière section consacrée aux intérieurs parisiens et aux scènes libertines sera présentée au sein des collections permanentes du musée, en regard des trois œuvres de Boilly que comprend la collection Cognacq-Jay. Elle dévoile l’intimité du boudoir et ses activités grivoises dans le goût du XVIIIe siècle.
Exposition du 16 FÉVRIER – 26 JUIN 2022 au Musée Cognacq-Jay
Soyez le premier à commenter