Suite à la donation d’une centaine d’œuvres de Anna-Eva Bergman par la Fondation Hartung-Bergman au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris en 2017, le MAM propose la première rétrospective d’ampleur consacrée à cette artiste norvégienne jusqu’au 16 juillet.
Elle est l’occasion de montrer toute l’importance de son Oeuvre, et son évolution stylistique. Au cours de sa carrière, Anna-Eva Bergman s’est essayée à différents supports et à des techniques diverses. Elle publie régulièrement des dessins et des caricatures dans la presse durant les années 1930 et 1940. Elle peint et pratique plusieurs techniques de l’estampe, en particulier la gravure sur bois. Dès 1940, Anna-Eva Bergman emploie la feuille de métal pour créer des jeux de lumière. Dans le domaine de la peinture, elle recourt à différents types de peinture : tempera, peinture vinylique et acrylique.
Dès 1946, l’artiste s’intéresse au nombre d’or, – loi géométrique fondée sur la notion de proportion -, au rythme de ses compositions et à la symbolique des couleurs. Elle abandonne à partir des années cinquante les représentations anthropomorphiques pour laisser place à des œuvres “non-figuratives”. A partir de 1970, les formes de ses compositions se simplifient, et sa gamme chromatique se restreint. La dimension contemplative des tableaux de Anna-Eva Bergman est mise en avant grâce à la scénographie de l’exposition. La hauteur des murs et leur blancheur, ainsi que l’espacement des œuvres soulignent les jeux de lumière, de couleurs et de matières.
Avec plus de 300 œuvres, archives, documents visuels et audiovisuels, le parcours de l’exposition fait redécouvrir l’importance de Anna-Eva Bergman dans la scène artistique de l’entre-deux-guerres.
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