Entre mémoire et matière : une immersion dans l’univers d’Otobong Nkanga au MAM de Paris

Otobong Nkanga

Imaginez-vous arpenter une galerie d’art contemporain : au détour d’une salle, un mur immense semble chuchoter l’histoire de la terre – de sa formation à son exploitation, de ses souvenirs à ses blessures. Vous vous arrêtez, intrigué : voilà le genre d’expérience que propose Otobong Nkanga. Quelque part entre poésie et géologie, entre mémoire et matière, on se demande : comment l’art peut‑il redessiner notre lien à la terre, à la ressource, à l’histoire ? Si vous vous baladez entre Paris et Anvers, ou que vous suivez les grands musées internationaux, son nom revient souvent, et pour cause.

2. Décryptage du concept

Otobong Nkanga, née en 1974 à Kano (Nigeria) et installée à Anvers, Belgique, est une artiste visuelle, performeuse et plasticienne dont le travail interroge la terre, ses matériaux, les histoires qu’elle porte — extraction, mémoire, déplacement, identité. (Otobong Nkanga)
Ses œuvres mobilisent des médias variés : dessins, photographies, installations, sculptures, tapisseries, performance, et souvent une combinaison de matériaux organiques et manufacturés : sols, minerais, fibres textiles, verre soufflé, cordes teintées… (Lisson Gallery)
Un fil rouge traverse son œuvre : l’idée que « la terre n’est pas un simple substrat », mais qu’elle est habitée, marquée par l’histoire humaine et par ses propres dynamiques. Par exemple : comment les minerais sont extraits, transformés, circulent à l’échelle globale — et comment cela affecte les lieux, les corps, les mémoires. (Wikipédia)
Elle parle de constellations : les objets, les matériaux, les mémoires s’entrelacent — géographie, politique, nature, culture. (Otobong Nkanga)
En somme : son art est un voyage – de l’invisible (la mine, la ressource enfouie) au visible (le tapis, l’installation) – et un questionnement sur notre place dans l’écosystème.

3. Une adresse à découvrir

Pour les Parisiens ou visiteurs, je vous propose de garder un œil sur l’exposition en cours : au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris (MAM / Paris) sera présentée une monographie d’Otobong  Nkanga intitulée « I dreamt of you in colours ». (Wikipédia)
Cette adresse incarne parfaitement la tendance : un lieu majeur de l’art contemporain à Paris, qui accueille une artiste dont la portée est internationale. 
L’ambiance : l’espace du musée, la lumière citadine de Paris, des œuvres monumentales (notamment des tapisseries) qui prennent toute la hauteur. Les prestations : accueil, médiation, peut‑être des visites guidées ou performances liées à l’exposition. Le jour de la visite, on devient à la fois spectateur et traversée : on marche dans la matière, on ressent le vent de l’histoire, on entend le murmure de la terre.
Ce genre de pause artistique à Paris offre un détour précieux : non seulement admirer mais réfléchir – un art qui ne se contente pas d’être beau, mais pose des questions.

4. Pourquoi c’est tendance à Paris

Paris, ville de passage, de rencontres, de multiples origines : l’art contemporain y explore de plus en plus les enjeux globaux, interculturels, écologiques. Or, l’œuvre d’Otobong  Nkanga réunit ces fils : Afrique/Europe, extraction/consommation, nature/technologie.
Les Parisiens s’y retrouvent car :

  • le recours à la matière brute et textile répond à un désir de retour au tangible dans un monde numérique.

  • l’approche « écologique » ou « post‑coloniale » de l’art devient centrale (réflexion sur le sol, les matériaux, la circulation) – un écho aux débats actuels.

  • l’expérience immersive – grandes tapisseries, installations volumineuses – correspond à un public qui cherche plus que l’œuvre à contempler, l’œuvre à vivre.
    Par rapport à d’autres activités (un simple vernissage ou une expo peinture classique), l’œuvre de Nkanga offre une expérience : on marche dedans, on regarde la matière, on réfléchit. Elle s’inscrit dans cette dynamique contemporaine à Paris où l’art s’étend – au‑delà du visuel – vers le sensoriel, le politique, le temporal.

5. Nos conseils pour en profiter au mieux

  • Réservez à l’avance : les expositions monographiques attirent un public nombreux, surtout le week‑end.

  • Prenez le temps : les œuvres ne sont pas rapides à « voir ». Une grande pièce de tapisserie ou une installation demande pause et contemplation.

  • Visitez en groupe ou seul(e)  ? En solo, on se connecte vraiment au rythme, à la matière. En groupe, prévoyez un moment de silence partagé.

  • Horaires : privilégiez la matinée ou le début d’après‑midi pour éviter la foule.

  • Prévoyez des temps d’arrêt : un banc devant une œuvre, un café au musée, un carnet pour noter ce que vous ressentez ou ce que l’œuvre vous rappelle.

  • Avec qui y aller ? Avec quelqu’un de curieux, prêt à aller au‑delà du premier regard. Un·e ami·e amateur·rice d’art, un membre de la famille qui s’intéresse aux sujets environnementaux.

  • Pensez au budget :entrée + éventuellement catalogue de l’exposition.

  • Pour prolonger l’expérience : visitez une expo plus intime juste après, ou faites un détour vers une librairie d’art spécialisée près du musée.

6. Suggestion d’article connexe

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Infos pratiques

  • 📍 Adresse : Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, 11 avenue du Président Wilson, 75116 Paris

  • 🔗 Site officiel 

  • Mardi au dimanche de 10h à 18h (fermeture des caisses à 17h15)
    Nocturne les jeudis jusqu’à 21h30 uniquement pour les expositions temporaires.

    Fermeture le lundi et les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre.
    Fermeture exceptionnelle à 17h les 24 et 31 décembre. 

  • 🚇 Métro à proximité : Iéna (M6) ou Alma‑Marceau (M9)

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A propos clemence borst 301 Articles
Rêveuse et entrepreneuse, Directrice de Parisienneries

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