Drôles de Petites Bêtes d’Antoon Krings

Drôles de Petites Bêtes

[vc_row][vc_column][vc_column_text]

Retour en enfance avec les Drôles de Petites Bêtes d’Antoon Krings jusqu’au 8 septembre au MAD !

Quelques feuillages, un bourdonnement sourd aux senteurs fraîches et fleuries…. Nous voici les émerveillés témoins, inattendus invités, d’un monde à la féerie colorée… Il faut se pencher en botaniste et entomologiste fasciné, pour découvrir, cachés, des êtres attendrissants. Soudain, le rôle est inversé et on devient ces drôles de petites bêtes au pied de colonnes de dessins saisissants. Antoon Krings nous dévoile alors sa végétale promenade enchantée à travers des œuvres inédites qui ont fait germer les graines de ses soixante-cinq albums pour enfants.

[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width= »1/2″][vc_single_image image= »21157″ img_size= »large » add_caption= »yes » alignment= »center »][/vc_column][vc_column width= »1/2″][vc_single_image image= »21155″ img_size= »large » add_caption= »yes » alignment= »center »][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]

Bambins de 2019 ou… de 1994, ceux qui ont été les premiers lecteurs d’Antoon et qui aujourd’hui jeunes parents, y retournent avec leurs propres enfants… Les âges se mêlent mais finalement ce sont les mêmes yeux qui regardent avec une insouciance émue ou amusée ces quelques cinq cents œuvres exposées. Sous de précis traits naturalistes ou des effets flous de rêverie, chacun prête sa main et son cœur à ces créatures aux grands yeux et aux noms de rimes. Mireille l’Abeille présente sa galerie de portraits, Léon le Bourdon part à l’aventure, Léo le Lérot grignote de succulentes fraises, Nunuche la Perruche s’invite même à la garden-party de Merlin le Merle ! Ce sont de brefs récits à la naïveté aussi poétique que nostalgique. Il faut se laisser porter par ces mosaïques candides pour savourer le microcosme enchanteur de l’enfant Krings, né à Fourmies dans le Nord en 1962 (n’avons-nous d’ailleurs pas là une preuve évidente de sa prédestination aux petites bêtes ?)

  

Avec des créatures aux expressions pourtant si finement humanisées, l’artiste s’initie à l’imaginaire ovidien, aux métamorphoses insoupçonnées et si curieuses. À travers une réaction, une morphologie, un caractère se dessine comme dans les études de Charles le Brun. La physiognomonie, réintroduite au XIXème siècle par Balzac dans sa Comédie humaine, reflète la personnalité d’une personne à travers son apparence physique et les traits de son visage. Celui-ci s’anime, se rallonge ou se caricature pour parvenir à des expressions saisissantes. Nos petites bêtes s’humanisent et nous ressemblent alors tant qu’il est facile pour le lecteur de s’approprier le personnage, de s’identifier à lui. Là demeure toute la clé du succès de tout livre pour enfant !

[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width= »1/2″][vc_single_image image= »21161″ img_size= »large » add_caption= »yes » alignment= »center »][/vc_column][vc_column width= »1/2″][vc_single_image image= »21163″ img_size= »large » add_caption= »yes » alignment= »center »][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_single_image image= »21158″ img_size= »large » add_caption= »yes » alignment= »center »][vc_column_text]

Antoon Krings devient alors l’héritier d’une longue lignée de magiciens de la faune et de la flore qui a inspiré des générations entières d’artistes de tout âge et surtout… de toute zone géographique ! La Nature a cette beauté si universelle qu’elle est complice de chacun d’entre nous où que nous soyons. Des fables venues de si loin et pourtant qui sont si communes à toute l’Humanité ! Voilà les sources d’inspiration des Drôles de Petites Bêtes. Et du dessin vers l’animé il n’y a souvent qu’un pas. Antoon Krings a alors su s’allier aux nouvelles techniques de son temps pour rendre encore plus attrayant et chaleureux son art via un dessin animé en 2017. 

L’écrivain français étonne par la tendresse qui transparaît dans ces couleurs, ces lumières, ces atmosphères. Maniant de nombreuses techniques, il sait créer des rendus parfois fort différents, de traits pointillistes minutieux jusqu’à de grands aplats grossiers, sans jamais porter atteinte à toute la poésie enfantine de son œuvre. Plongée onirique et tourbillon du temps s’entremêlent dans cette exposition si rondement menée, thématique et ludique. Pour ces derniers jours, on ne peut que la conseiller et il faut espérer que cette première rétrospective sur Antoon Krings sera sans doute la première d’une belle série, vu tous les cœurs de visiteurs qu’elle a su déjà charmer, des plus petits au plus grands !

Laureen Gressé-Denois

[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width= »1/2″][vc_single_image image= »21164″ img_size= »large » add_caption= »yes » alignment= »center »][vc_single_image image= »21159″ img_size= »large » add_caption= »yes » alignment= »center »][/vc_column][vc_column width= »1/2″][vc_single_image image= »21162″ img_size= »large » add_caption= »yes » alignment= »center »][vc_single_image image= »21170″ img_size= »large » add_caption= »yes » alignment= »center »][/vc_column][/vc_row]

Avatar
A propos Laureen Gressé-Denois 6 Articles
Amoureuse de la littérature et passionnée par l'Histoire de l'Art, j'ai le coeur acquis par les châteaux et le regard empli par les œuvres et ameublements de la Renaissance, du Grand Siècle et du Premier Empire. Diplômée d'Histoire à la Sorbonne, d'Histoire de l'Art à l'École du Louvre, et de muséologie à Neuchâtel (Suisse), je suis actuellement en Master 2 à l'École du Louvre.

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.