La légende dorée du Bouddha au Musée Guimet

La légende dorée du Bouddha au Musée Guimet

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Du 19 juin au 4 novembre 2019 au musée national des arts asiatiques-Guimet.

Le titre de l’exposition “La légende dorée du Bouddha” s’inspire de la “légende dorée”, ouvrage de Jacques de Voragine (vers 1228 – 1298) relatant la vie des saints et des martyrs chrétiens. En effet, à la manière de l’auteur, le but de l’exposition est tout d’abord de s’attacher aux épisodes de la vie du Bouddha historique, légendaires ou réels, et à ses représentations, ce qui est une première en France !

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Les historiens s’accordent à placer la naissance du Bouddha historique Siddharta Gautama au alentours du Ve siècle, dans la ville de Lumbini dans l’actuel Népal. Il s’agit au départ d’un courant philosophique qui émerge en Inde avant de se diffuser dans tout le continent asiatique. Les évènements qui ont marqué sa vie se situent pour la plupart en Inde. En introduction, une peinture sur soie appuyée d’une vidéo permet aux visiteurs d’appréhender la biographie du saint personnage, de sa naissance à sa mort, avant de pénétrer dans les salles.

Ces épisodes sont essentiels car ils vont venir ensuite rythmer le parcours ; il y a tout d’abord les vies antérieures du Bouddha qu’on nomme jataka, puis sa vie dite “historique”, celle où il descend sur terre sous la forme du prince Siddhartha Gautama, après sa mort viennent ses disciples, sa communauté et enfin l’architecture qui en résulte.

Les textes présentés en salle permettent, de manière très claire, d’analyser les apparences physiques et vestimentaires, les gestes symboliques ou mudra, composant l’iconographie du Bouddha grâce à des dessins, des schémas, comme autant d’outils pour la suite de la visite. De même, des reproductions photographiques miniatures des oeuvres sont décomposées et hiérarchisées afin d’en faciliter la lecture parfois très complexe. Cette volonté pédagogique rend accessible le bouddhisme à n’importe quel néophyte et explique très certainement le succès de l’exposition auprès des groupes scolaires.

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L’approche de la religion bouddhique, 4ème religion du monde qui s’est diffusée très largement et rapidement dans le monde extrême oriental dès la mort du Bouddha Shakyamuni, permet d’embrasser les productions artistiques de tout un continent, de l’actuel Afghanistan au Japon et de l’Indonésie à la Mongolie, du IIe au XIXe siècle.

On saisit l’importance de ce socle commun culturel qui a inspiré les artistes dans les productions luxueuses et rares. L’exposition met en lumière les divergences et similitudes iconographiques dans les épisodes de la vie du Bouddha d’une région/pays à l’autre.

On peut y admirer des peintures, sculptures, bas reliefs, manuscrits, porcelaines, orfèvreries, textiles, photographies, traités en soie, papier, or, pierre, bois, marbre, jade. Cette profusion témoigne de l’émulsion artistique engendrée par ce courant religieux.

Aussi, face à la diversité géographique des oeuvres, on comprend le rôle des disciples arhat, moines désignés par le Bouddha et envoyés de par le monde “convertir” les peuples, auxquels une partie leur est entièrement dédiée.

Le clou de l’exposition reste l’oeuvre “Reduction” de l’artiste céramique japonaise Takahiro Kondo, qui est une acquisition toute récente du musée Guimet. Cette oeuvre contemporaine, mais pourtant au caractère immuable, s’inscrit harmonieusement parmi le corpus des oeuvres présentées qui vient servir d’écrin à la pièce. Le choix de présenter cette oeuvre au milieu du parcours, et non comme c’est fait habituellement au début ou à la fin, est très audacieux. La force plastique de l’oeuvre, mêlant divers matériaux et techniques, et sa force expressive en font un étonnant condensé de l’exposition.

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Est également visible une peinture sur toile de coton provenant du Cambodge, datant de la seconde moitié du XVIIIe siècle, présentant les dix dernières vies antérieures du Bouddha. Elle aurait probablement fait partie du cabinet de curiosité du châteaux de Versailles à destination de l’éducation des enfants de Louis XVI et de la famille royale.

L’exposition s’achève sur les images du Bouddha en Asie, sous la forme d’une galerie de portraits où l’aspect didactique qui régnait depuis le début laisse place à l’abstraction du visage méditatif du Bouddha. On est fasciné par le caractère androgyne, le modelé souple, très sensuel par endroits, les proportions éloignées de tout réalisme anatomique. C’est véritablement là que s’exprime la foisonnante diversité de la richesse culturelle de l’immense territoire qu’est le continent asiatique, dans ses styles “nationaux” ou “régionalistes”. On regrette presque que cette galerie n’ai pas été présentée au début du parcours, ce qui aurait peut être permis au visiteur d’en extraire les principales caractéristiques stylistiques régionales afin de les réinvestir dans la suite de l’exposition.

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Avant de sortir, jetez un dernier coup d’oeil à droite et n’hésitez pas à saluer à la statue du bodhisattva Maitreya, le Bouddha du futur, désigné par le Bouddha Shakyamuni avant de descendre du Ciel des Bienheureux. C’est lui dont les bouddhistes attendent la venue prochaine sur Terre. C’est donc tout naturellement qu’il vient prendre place à la clôture de la visite et de cette exposition, fruit de quatre années de préparation !

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A propos sophie picut 8 Articles
Sophie n'a pas peur du marathon des expositions parisiennes ! Infatigable, elle saura vous procurer les meilleurs conseils sur l'exposition du moment. Passionnée par la mode et le costume, vous la croiserez autour du Marais, du faubourg Saint-Honoré, rue de la Paix ou de Rivoli.

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